Passionnée de mode depuis mon plus jeune âge, je savais que je finirais par créer quelque chose en lien avec ça.

J’ai toujours aimé la mode pour le bien qu’elle fait. Avoir confiance en soi passe en partie par l’apparence et l’apparat joue un rôle non négligeable dans l’image que l’on porte sur soi et que l’on renvoie aux autres.

J’aime le tombé d’un beau vêtement, le tissu, la matière et au delà du style, son histoire.

Évidemment, tout résumer à une histoire d’apparence serait quelque peu superficiel et je suis totalement en accord avec le fait qu’au delà du paraître, l’être revêt un caractère bien plus essentiel.

Et l’être selon moi se compose de ses deux caractéristiques, d’une renvoyer une image positive aux autres et à soi même et de l’autre  » penser » et tendre à vouloir vivre une vie en accord avec ses valeurs. Une harmonie que je recherche aujourd’hui dans ma manière de vivre et d’entreprendre.

C’est donc pour tendre vers cette harmonie, et à la suite d’une première expérience entrepreneuriale quelque peu décevante que j’ai cherché à changer ma manière de concevoir la mode et de consommer.

Le constat de l’impact de la « fast fashion » sur l’environnement est édifiante. Seconde industrie la plus polluante au monde derrière l’industrie petro-chimique.

Et tout ça pourquoi? Pour des vêtements que nous ne portons pas (ou bien trop peu) , trop souvent de mauvaise qualité, fabriqués dans des conditions de travail déplorables par des ouvriers exploités.

Pas joli joli tout ça…

Loin de moi l’idée de culpabiliser qui que ce soit qui aurait craqué dans la dernière enseigne à la mode. Mais je dois quand même reconnaître le fait que voir la queue devant l’entrée des grosses enseignes (covid oblige)en attente d’avoir l’autorisation de pouvoir entrer me fend quelque peu le coeur; surtout quand je pense aux petites boutiques, aux artisans locaux qui injectent au sein de la société une dose d’humanité, d’éthique, qui paient leurs impôts,ne pas savoir si ils survivront à la crise sanitaire.

Ceci est encore un autre souci. Pour moi, la fast-fashion est ce que MC Do est à la gastronomie, l’inverse d’une consommation raisonnée et de qualité. En gros, de temps en temps ce n’est pas grave et surtout chacun fait selon son budget.

Le souci, c’est la sur-consommation que celle -ci entraîne. Pour bien prendre conscience du phénomène, la fast fashion des grosses enseignes ce sont des nouvelles collections qui sortent toute les semaines. Tu as bien lu, toutes les semaines.

Finalement, tu ne seras jamais à la dernière tendance car il y en aura toujours une nouvelle qui surplombera les autres. Et ce qui est assez paradoxal, c’est que malgré ce flot de nouvelles modes, on se retrouve à porter d’années en années les mêmes sapes. Étrange ? Pas vraiment.

En réalité, la mode fonctionne beaucoup par cycles, et les enseignes ressortent globalement chaque année, les mêmes pièces classiques qu’elle twiste ou revisite en y changeant quelques détails. Évidemment, il y à les fameux revival,les anciennes modes qui reviennent en trombe et l’avènement du vintage qui a explosé ces dernières années.

C’est quand même assez drôle de constater que Zara a sorti et donc remit au goût du jour la veste droite matelassée, le gilet à grosses mailles et boutons dorés,que les robes à fleurs de « grand-mère » se refourguent à prix d’or sur vinted. Ces mêmes pièces qui auraient été taxées de totalement ringardes et vieillottes quelques années auparavant. Cyclique,on a dit? Tout cela pour vous dire que courir sans cesse après la dernière tendance est illusoire.

La fast-fashion nous fait croire que l’on sera plus heureux si l’on est forcément à la dernière mode. C’est un leurre évidemment. Dans ce système ultra capitaliste, tout ce que l’on veut c’est nous faire consommer, toujours plus…

Il me semble pourtant qu’il est plus enrichissant même pour un passionné de mode de puiser dans son imagination pour se créer un style unique et à part. Une originalité qu’on ne retrouverait pas dans les styles de rue si chacun se contentait tout bêtement d’acheter le dernier vêtement à la mode chez Zara.

Quand on regarde autour de soi, aujourd’hui tout est mélangé, les styles, les goûts, tout se rassemble en un mix audacieux. Les baskets de base urbaines et street se sont liées à la chic petite robe noire, les Dr Martens côtoient les trenchs et autres pépites vintages, le perfecto n’est plus associé qu’au vestiaire rock et s’est glamourisé.

On assiste à une pluralité et à une hétérogénéité des styles. Les plus pointus d’entre nous délaissent rapidement une pièce s’ils constatent que celle ci est devenue trop populaire.

Face à cet essor de la mode qui fait du bien au moral et booste le taux de confiance en soi, il est sûrement assez urgent de ne pas occulter les dérives que celle-ci entraîne. Sans pour autant se priver.

Selon plusieurs sources, l’industrie de la mode serait responsable de 10% des rejets de CO2 et de 20% des eaux usées par an au monde.

À titre d’exemple, la fabrication d’un jean coûterait 11000 litre d’eau. Colossal. De plus, la fast fashion utilise des matières dérivées du plastique ultra polluantes et qui se déversent dans les eaux et les sols. Qui sont nocives pour l’environnement mais aussi pour les petites mains qui les fabriquent et par extension pour nous qui les portons, les lavons etc.

Pour cette raison, il serait toujours préférable de laver nos vêtements neufs avant de les porter, de laver à basse température, de privilégier le lavage à la main. Et évidemment de revoir notre consommation.

À mon sens, privilégier dans la mesure du possible les boutiques de mode éthique, les petits créateurs locaux et bien sûr la seconde main serait un bon début. Pourquoi? Car faire ce pas, c’est encourager les bonnes initiatives, le « mieux », l’écologie, le respect de la terre et de l’humain. Acheter local c’est encourager l’économie circulaire.

Soutenir le recyclage, l’upcycling, la revalorisation et la seconde main c’est aller dans le sens d’une consommation durable et raisonnée. Aujourd’hui, tant d’alternatives sont possibles que l’on n’a quasiment plus d’excuse pour ne pas amorcer le changement. Amorcer le changement ne signifie pas devenir parfait mais tendre vers un modèle plus harmonieux et en phase avec des valeurs plus humaines et l’éthique. La confiance, le respect, la mise en valeur du travail, la reconnaissance d’un savoir faire, la passion au service d’une cause.

En résumé, tu peux toujours craquer mais peut-être est ce le moment de te demander si tu en as vraiment besoin ou à contrario si tu le porteras vraiment. Nous portons en moyenne seulement 20% de notre dressing. Trier, échanger, acheter de seconde main peut être la solution pour les plus petits budgets.

Les boutiques de mode éthique se multiplient et avec ça leur offre grandit et les prix baissent. S’habiller éthique n’a jamais été aussi tendance. Internet est une mine d’or pour les friperies et boutiques vintages qui renferment de jolis trésors. Il faut parfois simplement s’armer de patience et retrouver le plaisir de chiner, de fouiller.

Pour ma part,cela fait plusieurs mois que je n’ai pas mis les pieds dans une grosse enseigne de fast fashion et mon style ne s’est pas épuisé. Pour être honnête, ça ne me manque pas. Et pourtant ,il y à encore quelques temps,j’y allais tous les mois.

Aujourd’hui, je chine, j’achète de seconde main, je soutiens les petits créateurs, je mène une consommation plus en phase avec mes valeurs. Je ne boycotte pas les pièces de fast fashion quand elles sont de seconde-main. Je pense que la fast fashion a malgré tout également le droit à une seconde vie.

Je suis toujours une grande fan de mode mais qui assouvit sa passion en l’accolant à des projets porteurs de sens et empreints de valeurs. J’aimerais par le bief de cet article, de la partie blog de mon site et de mon projet entrepreneurial encourager tout un chacun à prêcher dans ce sens.

La mode est un gros business, a un impact très lourd. Je rêve d’un monde où celle ci occuperait une place plus juste, plus saine et plus respectueuse de la planète et des hommes. Je pense qu’en terme d’écologie et de valeurs, chaque effort compte et peut faire la différence. À nous de jouer chers passionnés de mode.

Pour chiner en direct rendez-vous au 42 rue de la Porte à Brest Recouvrance. Merci de contacter directement Élodie via la page Facebook ou au 0768118638.

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